Nous étions 18 marcheurs, le jeudi 28 mars dernier, pour visiter le campus Loyola situé dans le quartier Notre Dame de Grâce à Montréal. Le point de rencontre était la station de métro Vendôme où nous prenions ensuite l’autobus 105 qui nous menait face au campus.
Diane était notre guide pour la visite. Elle a su bien nous transmettre ses connaissances sur le site qui étaient basées sur ses expériences de travail au campus et ses récentes recherches sur le sujet.
Pavillon administratif – rue Sherbrooke
La visite a débuté par la présentation de l’édifice principal construit entre 1913 et 1916 pour le Collège Loyola. Le nom du collège est en l’honneur d’Ignace Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus (Jésuites) Le collège fut fondé par les Jésuites en 1896 pour le programme d’enseignement de l’anglais. Il était situé à l’angle des rues Ste-Catherine Ouest et Bleury. Le collège déménagea en 1898 sur la rue Drummond et en 1916 sur la rue Sherbrooke dans Notre-Dame de Grâce, site actuel du campus Loyola.
En 1974, ce collège fut fusionné avec l’Université Sir-Georges Williams qui est à l’origine de l’Université Concordia. Le campus est composé de plus d’une vingtaine de bâtiments construits au fil des années allant de style gothique collégial anglais à contemporain. Des aires boisées et gazonnées entourent les bâtiments offrant des espaces de repos et de rencontres. Des œuvres d’art agrémentent également ces espaces.
Les premiers édifices construits en 1916 furent pavillon administratif (phase 1), le réfectoire et le Pavillon des Juniors situés à l’arrière du pavillon administratif.
Chapelle
La marche s’est poursuivie avec la visite de la chapelle annexée à l’édifice administratif. La chapelle a été construite en 1932-1933. Elle ne fait plus office d’édifice pour des célébrations
religieuses mais comme salle pour des événements et des activités.
En 1959, le campus a commencé à accueillir des femmes comme étudiantes au niveau collégial.
Four Horsemen, œuvre de François Houde
Nous nous sommes ensuite dirigés à la bibliothèque située à l’arrière de la chapelle. Sa construction date de 1963-64. Nous y sommes rentrés pour principalement voir une œuvre d’art de François Houde, exposée dans le haut d’un escalier: Four Horsemen. L’œuvre a été créé en 1989 et restauré en 2016. Elle est composée principalement de 300 blocs de verre industriel. L’artiste a voulu créer la métaphore de la construction de la civilisation. On y présente trois chevaliers de l’apocalypse, une arche en métal d’une église médiévale, un fragment de Panthéon et une étude de mouvement.
Salle de concert Oscar Peterson
Adjacent à la bibliothèque se trouve la salle de concert Oscar Peterson, construite de 1988 à
1990 dont les caractéristiques acoustiques semblent être excellentes. Plusieurs spectacles ouverts au public y sont donnés au cours de l’année. La salle peut accueillir plus de 535 personnes.
Photos promotion étudiants 1959 (arts, science- commerce)
Nous nous sommes ensuite dirigés vers le pavillon central datant de 1947 (rattaché à l’arrière du pavillon principal) où nous avons circulé dans les corridors et regardé les mosaïques de photos de finissants. Les premières années seuls quatre à cinq étudiants en arts graduaient. En 1959, on en dénombrait 74 (facultés arts, sciences et commerce). Ce nombre s’est accru au cours des années suivantes.
Emergence of the chief
Nous avons ensuite sorti à l’extérieur pour voir le monument, Emergence of the chief, conçu par Dave McGary et inauguré en 2005. Il fait hommage à l’héritage iroquois et à la nation Mohawk. Le terrain occupé par le campus faisait partie à l’origine d’un territoire Mohawk.
Le monument représente la mère de clan remettant une ceinture wampum au chef assis pour l’investir des responsabilités que lui confèrent les femmes de la nation. Les ceintures Wampum richement perlées étaient échangées par les tribus et au sein des clans pour finaliser les traités et célébrer les accords.
Le monument est imposant avec des personnages dont leur taille a été doublée. La texture des matériaux pour les vêtements laisse croire à l’usage de vêtements traditionnels réels en peaux.
Figures en lisière de l’artiste Marie-France Brière
La visite s’est poursuivie ensuite au Complexe des Sciences Richard-J.-Renaud, édifice construit au cours des années 2001 à 2003. Ce bâtiment a reçu un prix d’architecture. A l’intérieur, tout au long du corridor plusieurs œuvres amérindiennes y sont exposées.
Nous sommes sorties côté rue Broadway ouest et dirigés face au pavillon du centre de génomique structurale et fonctionnelle où Diane a présenté l’œuvre de Marie-France Brière,
Figures en lisière. Le monument livré en 2011 pèse plus de 15 tonnes et mesure 23 pieds de haut. Il a été inspiré du paysage des carrières des pierres. Il compare les strates de carrières à l’investigation scientifique.
Centre de conditionnement physique, PERFORM
Nous avons ensuite traversé la rue Sherbrooke pour visiter les installations sportives du campus. On y trouve, sur ce site, un complexe sportif et récréatif, un centre de conditionnement physique et des terrains sportifs extérieurs. En 2009-2011, fut installée une structure gonflable, Dôme des Stingers, permettant aux équipes sportives de pratiquer en hiver.
En façade du centre de Perform (centre de conditionnement physique), on y voit une œuvre
d’Adad Hannah, Leap. Leap est une photo à grande échelle sur du verre. Des figures humaines en couleurs vives y sont représentées dans différentes activités physiques. La hauteur de l’œuvre est de 2 étages. Elle peut être facilement vue de la rue Sherbrooke et de l’intérieur. Les modèles pour cette œuvre sont des membres de la communauté Concordienne, étudiants, professeurs et membres du personnel.
La marche s’est terminée au café second Cup pour y déguster un breuvage chaud et échanger entre nous.
Notre guide, Diane, a su rendre la visite des plus intéressantes.
Comments